Fracture numérique : En réeducation permanente
Plus de 50 %, c’est la proportion hallucinante de la population belge touchée par la fracture numérique. Penser sa résorption, comme c’est le cas actuellement, reviendrait à accepter de facto, sans jamais les interroger, les modalités actuelles de la numérisation de la société. Pour envisager d’y remédier, il est nécessaire de développer la culture numérique au sens large.
La fracture numérique peut se définir en 3 degrés : le premier concerne la partie de la population qui n’a pas accès au matériel informatique ; le deuxième concerne celle qui n’a pas accès aux compétences informatiques minimales ; le troisième, enfin, est celui qui caractérise les inégalités sociales nées des deux premiers degrés.
De ce constat, il s’agit de tirer une première conclusion : le phénomène est on ne peut plus actuel et de très grande ampleur, en même temps qu’il est peu connu. Il s’agit donc dans un premier temps de le souligner, en même temps que de rappeler l’importance de la lutte contre ce phénomène, par ailleurs de plus en plus excluant ; inutile de rappeler la situation actuelle qui a accéléré, massivement et à tous les étages, les mouvements de numérisation de la société. Une telle situation est évidemment à articuler à la volonté politique d’aller plus avant vers la digitalisation des services publics et de leurs accès.
Et les choses se compliquent ici, à plusieurs égards.